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Visite d’un ancien prisonnier politique mexicain à Genève

Mexique actuel -PBI Suisse

lundi 17 juillet 2006, par Comité Cerezo México

Alejandro Cerezo, membre fondateur du Comité Cerezo, ancien prisonnier politique, est venu présenter son organisation au Conseil des Droits de l’Homme à Genève la semaine du 19 juin, dans le but de sensibiliser la communauté internationale sur la situation des défenseurs des droits humains au Mexique. Il nous raconte.

Alejandro Cerezo a 24 ans, il a passé 3 ans et demi en prison, accusé – tout comme ses deux frères – d’actes terroristes, de violation de la loi fédérale, de possession d’armes et d’artifices explosifs. Cet activiste universitaire déclare que ces accusations ont été prononcées sans aucune preuve à l’appui. Il dénonce les tortures qu’ils ont subi pour avouer leur culpabilité. Enfermé dans des conditions effroyables, il a pu être libéré grâce à la pression internationale, ses frères eux sont encore incarcérés. Dès sa libération en mars 2005, il s’est dédié à la défense des droits humains et de la liberté d’expression ainsi qu’à dénoncer la situation des prisonniers politiques.

Le Comité Cerezo s’est créé à la suite de leur détention par le dernier frère de la famille encore libre, Francisco, et sa sœur Emiliana. Leur devise : « liberté aux frères Cerezo et à tous les prisonniers politiques. » Depuis 2002, Francisco Cerezo nécessite un accompagnement de PBI 24 heures sur 24, pour les menaces de mort qu’il reçoit constamment de la part du gouvernement. Cet accompagnement leur est d’une grande aide et ils l’apprécient beaucoup, il le dira lui-même : « Ce que nous apprécions par-dessus tout c’est la neutralité des volontaires de PBI, ils s’engagent à nous protéger, mais ne se mêlent pas de notre travail. »

« La situation des droits humains au Mexique est une farce, poursuit-il, le gouvernement de Vicente Fox fait mine de s’en soucier auprès de la communauté internationale, mais derrière cette facette on ne cesse de constater l’application constante de la terreur et du terrorisme d’Etat. » C’est précisément ceci qu’il est venu dénoncer à Genève et dans d’autres villes d’Europe, dans le but d’obtenir une aide de la communauté internationale gouvernementale et non gouvernementale et d’agences de financement.

La situation des défenseurs des droits humains reste délicate au Mexique. Alejandro Cerezo est sceptique quant au futur de son pays. « Peu importe qui remportera les élections le panorama des droits humains n’est pas bon au Mexique. »

PBI Suisse

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